Grotta, Naxos, Grèce – mai 1999. « La vague » : cette jeune fille regardant ses copains défier les déferlantes par un jour de grand vent près du port de Naxos m'a valu le Prix Ilford en l'an 2000 … et un peu plus tard les commentaires élogieux d'un certain Bernard Plossu qui a dû voir souffler dans cette scène l'esprit de ses propres images... Alors que je prenais ce cliché, j'étais loin de penser que cet instant photographique allait avoir un tant soit peu de succès. Avec le recul, ce qui me plait le plus, c'est la posture ô combien féminine et nonchalante de la fille...

Naxos, Grèce – Juin 1999. Il y a tout dans cette image, prise la nuit sur l'embarcadère des ferries. L'ambiance nocturne, d'abord, les lumières du port et du bateau, on peut presque entendre le bruit sourd des moteurs du gros ferry à quai, les ordres de l'équipage dans les hauts-parleurs. Le couple en vespa, ensuite, ils partent sans doute pour Athènes, après un week-end de début d'été dans les îles, comme aiment tant le faire les grecs fortunés en ces années pré-olympiques. Ils sont un peu enrobés, la faute aux souvlakis, mais quelle nonchalance. Cela sent l'été, l'ouzo, et l'insouciance. La crise est encore bien loin. Yamas !!!

Souvenirs de Naxos – Cyclades, Grèce – Mai 1999 Du lourd et du piquant. De temps en temps (mais est-ce vraiment propre à ce pays?) les Grecs font fort question bon goût. En témoigne cette serviette de bains dénichée dans une boutique à touristes de Naxos. Pendant longtemps, les jeunes grecques, tout particulièrement, avaient une idée plutôt spéciale de la mode. Aujourd'hui, mondialisation oblige, tout est rentré dans l'ordre. Et bien malin celui qui pourrait reconnaître à ses accoutrements un jeune hellène d'un autre européen. En retrouvant ces images d'un Naxos en voie de modernisation, je n'ai pas pu m'empêcher d'associer ce cactus aux formes généreuses à cette naïade provocante.

Manolaki – Naxos, Grèce – Juin 1999 Manolis, « Manolaki » quand il était petit, est le fils de mes amis grecs. Je l'ai vu naître, grandir et partir maintenant pour sa vie d'adulte. Manolis parcourt en ce moment les océans du globe sur un cargo géant, plus tard il sera capitaine de navire... Je poste cette image déjà lointaine et pourtant si proche à l'occasion de la sortie de mon livre « A la porte d'Apollon », une chronique photographique grecque de 35 ans, de 1980 à aujourd'hui. Pour en savoir plus sur cette histoire et sur ce livre, allez donc voir ici : http://bit.ly/1s7txub .

L'oiseau et le marin – Woolloomooloo et Kings Cross, Sydney – janvier 2000 Sydney est définitivement une ville fabuleuse. « Laid back », comme on dit. On y croise des businessmen quittant le bureau avec leur planche de surf, des aborigènes jouant du didjeridoo au coin de la rue, on peut déguster des « fisherman baskets » avec les mouettes à Bondi, ou se goinfrer d'une barre de Mars frite à l'huile (mais si!) en regardant les vagues. On y rencontre aussi des marins en goguettes qui trainent sur les quais de Woolloomooloo, et des ibis pas farouches sur les places de Kings Cross. Cool, je vous dit. Voilà bien une ville où j'ai aimé vivre.

Tresses et stress – Salon de l'Agriculture, Paris – Février 2000 A l'écart de leurs copines les vaches, bien plus médiatiques, les chevaux de trait et leurs maîtres tiennent leur Salon de l'Agriculture. Ardennais, Auxois, Boulonnais, Comtois... ils sont les derniers représentants de races en voie de disparition. Pendant 10 jours, 24 heures su 24, hommes et bêtes vivent dans un rythme effréné et immuable, dans le bruit, la poussière et la frénésie des visiteurs. Durant l'hiver 2000, j'ai partagé durant quelques jours et quelques nuits le quotidien de ces chevaux et de leurs éleveurs. J'en ai un souvenir de grande amitié, de rude labeur, et de beaucoup d'alcool ...