1998
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Des queues et des culs – Paris, France, Salon de l'Agriculture et Salon du Cheval – Hiver 1997-1998 Non, le titre n'est pas mensonger. Ce sont bien des photos de queues et de culs … de chevaux. J'ai toujours eu un faible pour le Salon de l'Agriculture, et je m'y rends encore de temps en temps. A l'époque, j'avais tiré le portrait – si l'on peut dire – de chevaux de traits préparés pour les podiums du Salon. Peignées, brossées, permanentées, ces grosses bêtes de 800 kilos à une tonne et demie (!) sont de vraies stars. Un détail m'avait particulièrement frappé : le soin apporté à tresser la queue de l'animal. Un vrai travail d'artiste. Les visiteurs me regardaient parfois d'un œil bizarre quand je collais mon objectif littéralement au cul des bestiaux. Plus tard, cette série m'a valu un petit succès en parution. Il n'y a pas à dire, le cul, ça fait vendre.

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Apollon est fatigué – Naxos, Grèce – été 1998 J'avais complètement oublié avoir pris cette image, et j'avoue que j'ai été content de la retrouver en fouillant dans mes archives l'an dernier, alors que je préparais mon projet « A la Porte d'Apollon, une chronique grecque 1980-2015 ». Elle « colle » parfaitement au sujet, cette petite sieste alcoolisée du papy dans une taverne de la montagne de Naxos. Promis, c'est la dernière image de Grèce avant un petit bout de temps, c'était juste histoire de conclure un travail qui m'a beaucoup accaparé ces derniers mois. Il est maintenant temps de passer à autre chose...

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Laurence et Manolis – Naxos, Grèce – Printemps 1998 « Manolaki » devait avoir 7 mois sur cette image, prise du balcon de l'appartement de nos amis Laurence et Spiros, ses parents, dans la vieille ville de Naxos. A cette époque, Manolis n'imaginait pas une seconde son avenir, et pourtant, cette image est prémonitoire. Ce dimanche soir, avec sa famille et ses amis, un peu nostalgique,s jnous avons accompagné Mano prendre le ferry. Manolis va avoir 18 ans, et il quitte son île natale pour longtemps. Il part faire l'école de capitainerie maritime à Syros. Le temps a passé trop vite, trop de souvenirs communs. Bon vent, File mou !!!

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Le mariage de Spiros – Naxos, Grèce – septembre 1998 Faire l'aller-retour Paris-Naxos en un week-end est stupide. C'est pourtant ce que nous avons fait pour assister au mariafe de nos amis Laurence et Spiros, ainsi qu'au baptême de leur fils Manolis, par un bel été finissant. Le week-end fut joyeux, dense, très arrosé, très fatiguant ! J'avais juste emmené mon Konica Hexar pour l'occasion, histoire de ne pas me charger. Il a fait le job, son autofocus remplaçant sans broncher ma vision alcoolisée. Notez que le pope a l'air plutôt joyeux, lui aussi... Ces images feront partie d'une grande série sur laquelle je travaille actuellement, une rétrospective de 35 ans sur la Grèce. Vous en saurez plus bientôt...

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Mimétisme – Naxos, Grèce – Juin 1998 Je me demande bien ce que peut penser Manolis, qui n'a pas encore un an, dans les bras de cette jeune fille. Il a regarde, intrigué, l'animal empaillé accroché au mur de la taverne. Mais imagine-t-il un seul instant que la scène est drôle ? La coiffure de la fille est la réplique de la queue de la bestiole... Un instant de mimétisme involontaire. Merci à mon Leica d'avoir pu en un instant saisir ce clin d'oeil. Sans que personne ne s'en aperçoive. C'était ça, la magie du M6.

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Les mosquées de Bani – Burkina Faso – Novembre 1998 Entendre l'appel du muezzin à l'aube dans le désert est quelque chose d'envoûtant, que l'on soit croyant ou pas. Nous avons eu ce privilège au petit matin, dans le désert du nord Faso. Privilège mérité, car la piste menant au Sahel n'est pas facile, poussiéreuse et cahotante à souhait. Quand nous sommes enfin arrivé à Bani, en fin d'après-midi, les baraques abandonnées d'un ancien camp de chantier pétrolier nous tendaient les bras. Miracle, les douches fonctionnaient, et je n'ai pas souvenir d'avoir été aussi rouge de poussière que ce soir là. Un peu plus tard, trois touaregs en bivouac à côté du camp nous invitaient à boire le thé et écouter la musique du désert. Envoûtant, c'est le mot juste.

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Pô, Burkina Faso, Décembre 1998 : Voici le texte qui introduisait mon exposition sur le Burkina Faso, en février 1999 : « Peut-être finirai-je par oublier la première odeur de la terre africaine, du haut de la passerelle de l'Airbus, à l'escale nocturne de Bamako, quand brûlent au loin les feux de brousse... Peut-être s 'évanouira la vision des margouillats sur les murs baignés du bleu des néons anémiques... Sans doute un jour s'estomperont les souvbenirs des villes qui sonnent comme le désert, Gorom Gorom, Dori, Bani, Pô, Tiébélé, Bobo… Mais comment ne pas se rappeller la ritournelle des gamins des rues qui se précipitent main tendue pour souhaiter la bienvenue... « Bonjour, le Blanc, ça va ??? ». Presque 20 ans plus tard, je n'ai rien oublié.

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Gorom Gorom - Burkina Faso - Octobre 1998. Avec Alphonse, notre chauffeur, nous décidons de nous enfoncer un peu dans le désert, quelques dizaines de kilomètres au nord de Gorom. Ici, les frontières s'effacent, on ne sait plus si on est au Faso ou au Mali, qu'importe, on est dans le Sahel. Au détour d'une dune, surgis de nulle part, nous voici nez à nez avec un groupe de Peuls. Essentiellement des femmes et des enfants, peut-être en route pour le grand marché. Lors de ce voyage, j'avais emporté avec moi un polaroïd, pour offrir des images à ceux qui voulaient bien poser pour moi. Une séance de portraits s'improvise alors, chacun posant dans ce décor immense. Et à tous, je donnais un portrait instantané. Succès garanti, il y avait la queue pour se faire immortaliser. Quant aux gamins, ils se disputaient les cartouches vides de pellicule, comme s'il s'agissait du plus précieux des trésors.

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Gorom-Gorom, Burkina Faso, octobre 1998. Premier séjour au Burkina, avant d'y retourner quelques années plus tard pour suivre le Tour Cycliste du Faso. Avec notre chauffeur Alphonse, on pousse jusqu'à Gorom, à l'extrême nord du pays, aux portes du Sahel. C'est jour de marché aux animaux, bovidés, équidés, oiseaux... et chameaux. Rendez-vous des Touaregs aussi, venus pour parader et faire des affaires. Rolex et Kalachnikov en bandoulière. On ne plaisante pas avec eux, même s'ils insistent pour acheter ma compagne contre quelques chameaux. Alphonse fera le médiateur pour que tout retourne à la normale. Gorom, c'est mythique. Mais qui y met les pieds sans risque aujourd'hui ?

Il était une fois...

Ello-logo

En 2014 naissait Ello, un réseau se présentant comme l'anti-Facebook : pas de publicité, libre, ne marketant pas ses utilisateurs. On y entrait par cooptation, et j'ai eu la chance d'être recommandé et retenu.

Je décidai alors de consacrer cet espace à une revue commentée d'images que j'avais réalisées au cours du XXème siècle… Avec un certain succès, j'ai rapidement été suivi par quelques milliers de "followers", avec des échanges inhabituels sur ce réseau bienveillant.

Hélas, la réalité d'internet a rapidement eu raison de l'utopie d'Ello. Rebaptisé "le réseau des créateurs", ayant perdu nombre de ses membres au fil des années, celui-ci vivote en attendant de disparaitre…

On trouvera ici une re-compilation de mes posts sur Ello, dans leur version française (les originaux étaient également en anglais). In memoriam.